Vivre en Antarctique : impossible ? Elles prouvent le contraire.

On imagine l’Antarctique comme un désert blanc, figé par le froid, réservé aux manchots, aux glaces millénaires et à quelques scientifiques de passage. Mais peut-on vraiment “vivre” sur ce continent isolé du monde ? Pour Natasja et Maggie, la réponse est claire : oui. Et avec passion.

Pourquoi choisir l’Antarctique ?

Natasja Van Gestel - Scientifique en chef — Recherche sur les impacts du changement climatique sur la végétation.

Pour Natasja, la motivation est scientifique. Comprendre comment les plantes réagissent au réchauffement global, même dans les zones les plus froides du globe, est essentiel pour anticiper l’évolution de notre planète.

Pour Maggie, c’était un rêve d’enfant mêlant nature, histoire et aventure. Travailler à Port Lockroy lui a permis de mêler engagement environnemental et transmission patrimoniale : chaque jour, elle comptait les nids de manchots papous, observait leurs comportements, surveillait l’impact des touristes — tout en racontant aux visiteurs l’histoire du site, connu pour être la poste la plus australe du monde.

Maggie Coll - Observateur de la faune

OĂą vit-on en Antarctique ?

Palmer Station

Palmer Station
SituĂ©e sur l’Ă®le Anvers, au nord du cercle polaire antarctique, la Palmer Station est une station de recherche amĂ©ricaine Ă©tablie en 1968. C’est la seule station amĂ©ricaine sur le continent situĂ©e au nord du cercle polaire. Elle accueille environ 40 personnes en Ă©tĂ© et 13 en hiver. La station est principalement dĂ©diĂ©e Ă  la recherche en biologie marine, notamment sur les oiseaux de mer et le plancton, et joue un rĂ´le crucial dans l’Ă©tude des effets du changement climatique sur la pĂ©ninsule Antarctique.

Port Lockroy
Port Lockroy est situĂ© sur l’Ă®le Goudier, au large de la pĂ©ninsule Antarctique. Ancienne base britannique connue sous le nom de « Base A », elle a Ă©tĂ© transformĂ©e en musĂ©e et en bureau de poste, gĂ©rĂ©s par la UK Antarctic Heritage Trust. Le site est ouvert aux visiteurs pendant l’Ă©tĂ© austral (novembre Ă  mars) et accueille jusqu’Ă  18 000 visiteurs par saison. En plus de son rĂ´le historique, Port Lockroy est un lieu d’observation de la faune, notamment des colonies de manchots papous.

Port Lockroy

Comment vit-on dans un tel isolement ?

Avec rigueur, résilience… et une bonne dose d’émerveillement.
Les journées de Maggie étaient rythmées par les observations, les relevés scientifiques, l’entretien des bâtiments et l’accueil des voyageurs de passage en croisière. Pas de distractions inutiles, mais une connexion rare et intense avec la nature et l’équipe sur place.
Pour Natasja, la vie sur le terrain rime avec discipline scientifique : installations expérimentales dans des conditions extrêmes, relevés biologiques, longues journées de marche sur la glace en en bâteau.

Si toi aussi l’idée de vivre en Antarctique te fait rêver, sache que c’est possible, même si ce n’est pas tout à fait comme poser ses valises ailleurs ! La meilleure porte d’entrée reste de rejoindre un programme officiel de recherche scientifique ou logistique. Chaque année, des profils très variés sont recrutés : scientifiques bien sûr, mais aussi médecins, cuisiniers, électriciens, mécaniciens ou techniciens météo. En France, l’IPEV (Institut Polaire Français) propose régulièrement des missions sur des bases comme Dumont d’Urville ou Concordia. D’autres pays comme l’Australie, les États-Unis ou l’Italie offrent aussi des opportunités. Certaines résidences artistiques permettent même aux écrivains, photographes ou musiciens de vivre plusieurs semaines en immersion sur le continent blanc. Alors, que tu sois scientifique, artiste ou aventurier dans l’âme, il existe peut-être une mission faite pour toi !

Les principales stations de recherche sur la péninsule Antarctique

La péninsule Antarctique abrite plusieurs stations de recherche internationales. Voici une liste non exhaustive :
Palmer Station (États-Unis) : Située sur l’île Anvers, elle se concentre sur la biologie marine et les effets du changement climatique.
Port Lockroy (Royaume-Uni) : Ancienne base britannique transformée en musée et site historique, gérée par la UK Antarctic Heritage Trust.
Rothera Research Station (Royaume-Uni) : Située sur l’île Adélaïde, elle est le principal centre de recherche britannique en Antarctique, axé sur la biologie, l’océanographie et la glaciologie. Wikipedia
Base Marambio (Argentine) : Située sur l’île Marambio, elle est la principale base argentine en Antarctique, avec un aéroport permettant des vols réguliers.
Base Vernadsky (Ukraine) : Ancienne station britannique, elle est maintenant exploitée par l’Ukraine et se concentre sur la recherche climatique. The Guardian

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